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Sens interdit

Photo du rédacteur: Coco ZabricoCoco Zabrico

Voilà quelques semaines que votre Edmond et vous avez commencé à vous connaître

plus intimement. Vos corps fusionnent et virevoltent au gré de votre désir. Il sait où et quand

vous titiller, bref il est l’amant que vous n’attendiez plus !


Aujourd’hui, après votre déjeuner vous décidez de passer le voir au bureau pour une séance

digestive coquine. Vous voilà partis dans un coït enflammé quand votre Edmond, emporté

par la passion, décide d’emprunter un chemin encore vierge ayant une fonction quotidienne

d’évacuation.


Surprise, vous vous dites qu’il a dû glisser par accident… faire une sortie de route, ça peut

arriver ! Vous attendez qu’il reprenne le droit chemin, sans succès…

Vous lui faites face et expliquez qu’il était question de digestion en marteau piqueur

classique et non en suppositoire !

Il vous rassure : c’est la meilleure chose qui puisse vous arriver. « Tu verras, ça va entrer tout

seul ! »




Ah ouai ? Et poutchi i pa rentré alow ?* pensez-vous en le regardant perplexe.


Il se trouve que la veille, Josiane et Sylvie vous ont donné un milan** effrayant sur la raison

de leur dernière crise hémorroïdaire devenue pour vous synonyme d’excès de suppositoire…


Il était hors de question de rejoindre le club des « fions en choux fleurs » !


Anxieuse, vous vous dites néanmoins que jusqu’à présent, il a assuré… alors pourquoi pas ?

Vous acceptez.

Seulement voilà, votre embouchure, elle, ne l’entend pas de cette oreille… et ce ne sont pas

les mots doux que votre Edmond lui susurre qui vont la détendre et encore moins le bambou

de ce dernier.


Forcés de constater que cette nouvelle expérience n’était finalement pas une bonne idée,

vous finissez par reprendre l’itinéraire habituel. Votre partenaire et vous n’en reparlerez plus,

et surtout vous ne ferez aucune autre tentative.


De retour à la maison, vous appelez Paulette votre voisine qui, en grande praticienne, vous

déballe son savoir :


La sodomie, à moins d’être une pratique courante, ne peut pas s’improviser en un

claquement de doigts… (même si on sait que les doigts ont parfois un rôle à jouer dans

l’affaire ).





Pour certaines, l’acte n’a besoin d’aucune préparation. Pour d’autres en discuter est

nécessaire pour lever des inquiétudes et trouver ensemble des mécanismes d’approches

adaptés à la sensibilité du corps (choix de préliminaires, techniques de respiration pour se

détendre, etc).


La sodomie est encore un acte tabou qui est souvent attribué à l’homosexualité. Nombreux

sont ceux qui pensent encore que l’acte se fait par dépit… en l’absence d’un vagin. Faux ! La

région anale étant bien vascularisée, le plaisir qui peut en être tiré est autant féminin que

masculin.


Des produits adaptés sont disponibles en pharmacie et parapharmacie afin de lubrifier

durablement la région et éviter les irritations. Et comme personne n’est à l’abri d’une

allergie, le mieux est encore d’en parler à votre pharmacien ou votre

gynécologue/andrologue.


Les hémorroïdes ne sont pas causées par la sodomie. En revanche si vous en avez, une

pénétration risque d’entrainer des saignements.


Inutile d’abuser des lavements pour rendre le coin « propre » puisqu’il l’est normalement la

plupart du temps. Des lavements trop fréquents risquent de déséquilibrer la flore et donc la

fonction des bactéries présentes dans ce milieu.


En parlant de bactéries : le passage du milieu anal au milieu vaginal peut entrainer des

infections vaginales. A éviter donc !


Ah ! Notons bien que les IST (Infections sexuellement transmissibles) se font également par

rapport anal. Le préservatif, le préservatif !


Et puis sinon… si ce n’est pas pour vous, ce n’est pas grave ! Ne vous forcez pas, tant pis pour

Josiane et Sylvie qui se moquent de vous. A chacune ses envies !


*Puisque c’est simple, pourquoi ce n’est pas entrer ?

**gossip

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